19 mars 2024

Observatoire météorologique du Puy de Dôme

puy de dome

Envie d’en savoir plus sur cet espace caractéristique du sommet du Puy de Dôme, avec son antenne visible à des kilomètres ? Voilà tout ce qu’il faut connaitre sur a station météo du Puy de Dôme, avec quelques anecdotes en bonus !

Histoire de l’observatoire météo du Puy de Dome

photo du puy-de-dômeLe sommet du Puy de Dôme avec ses 1468 mètres d’altitude est un lieu qui a toujours été associé à expérimentation scientifique. Ainsi, Pascal y a fait effectuer en 1647/1648 des expériences basées sur celle de Torricelli. Elle  consistait à mesurer la pression atmosphérique en plusieurs lieux d’altitudes différentes comme la place de Jaude à Clermont-Ferrand ou justement le sommet du Puy de Dôme. C’est cette expérience qui a permis à Blaise Pascal de confirmer son hypothèse quant à l’existence de la pression atmosphérique.

Mais c’est à Emile Alluard que l’on doit la naissance officielle de l’observatoire météorologique vers les années 1870. Cette propension aux expérimentations et observations scientifiques en ce lieu singulier est liée à son altitude et son aspect isolé.

C’est ensuite peu avant les années 2000 que l’observatoire est équipé avec des équipements modernes permettant l’observation et l’analyse de la microphysique des nuages.

Le Puy de Dôme : au sommet des stations météo de montagne

En 2015, la station météo du puy de Dôme a rejoint les seules 30 stations mondiales reconnues par le label Global Atmosphere Watch (GAW), délivrée par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).  Cela offre une visibilité internationale au site et surtout aux recherches et chercheurs qui travaillent dans ces locaux appartenant Conseil départemental du Puy-de-Dôme.

Elle est depuis une des stations de référence mondiale en matière d’observation de l’évolution du climat.

puy de dome

Que fait-on à l’observatoire météo du Puy-De-Dôme : l’aspirateur à nuages !

L’équipe de chercheurs qui œuvre dans les locaux que l’on aperçoit en arrivant au sommet du plus grand volcan d’Auvergne effectue des mesures à la fois météorologiques et atmosphériques. Ceci permet de mesurer précisément  la composition de l’atmosphère au cœur de la couche de pollution. Pour ceci, un “aspirateur à nuage” unique et des laboratoires d’analyses sont mobilisés de jour comme de nuit.  Il fonctionne grâce à des prises d’air capables de séparer l’air situé entre les gouttelettes et l’air total qui les contient. Cette technique dite des Inlet, bien particulière, a ensuite été reprise dans d’autres sites en France et ailleurs dans le monde.

Plus récemment, c’est l’analyse de la composition chimique des nuages qui passent sur et autour du puy de Dôme qui fait l’objet de toute l’attention des chercheurs. Ils mesurent leur teneur en sucre et la présence de bactéries vivantes dans l’eau qui constitue les nuages.

Ace sujet, saviez-vous que le sommet du puy de Dôme a « la tête dans les nuages » 35% du temps, soit 4 mois et demi par an. C’est la mesure à laquelle est arrivée une étudiante de l’OPGC, l’Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Fd. Plus précisément, elle a ainsi mesuré à partir d’images satellites, que la couche de nuage qui enserre le Puy-de-Dôme est présente à 70% durant l’hiver et 30% durant l’été, sans que cela ne varie beaucoup d’une année sur l’autre.

Peut-on visiter le laboratoire d’observation météo du Puy de Dôme ?

Et pour aller voir tout ça ? Il suffit de monter à pied ou d’emprunter le panoramique des Dômes. Mais attention, l’observatoire météo ne se visite normalement pas.

Par contre, il est possible, lors d’occasions spéciales comme les journées de la science, que le CNRS ouvre  ses laboratoires comme celui de Physique du Globe de Clermont-Ferrand (OPGC), mais c’est en comité très restreint et offert aux seuls chanceux tirés au sort.

Reste à en profiter de l’extérieur à la faveur d’une excursion au Puy de Dôme, pour profiter de la vue imprenable sur la chaine des Puys.